Amis de la paysannerie,
Voilà voilà, quelques fraiches nouvelles! Où vos paysans préférés se plaignent encore et toujours de l’insécurité météorologique, de la crise de la durée du jour et de l’espoir, ahhhh l’espoir, qu’il y ait un peu de patates quand même à mettre dans la soupe cet hiver qui dit on sera long, pluvieux et rigoureux. C’est rassurant hein, de voir qu’il y a des choses qui ne changent pas!
Avouez que vous vous léchez les babines et que plus belle la vie à coté ça fait fadasse! Alors chaussez vos croquenauds, enfilez une salopette et passez un chapeau, on fait chauffer le tracteur, c’est parti!
Commençons avec un premier champ d’investigation, notre préféré, la météo. Elle est mi-figue mi-raisin. Pour un mois d’aout c’est normal. Un peu sec tout de même pour pouvoir faire le travail du sol d’après moisson. Les semis attendent… On note également un brulot au rendez-vous bout-ci bout-là comme dit l’arrière grand père. Cela ralentit la maturation des tomates, pour qui nous commençons à douter qu’elles verront un jour leurs derniers fruits arriver au rose pâle. On attend que les oracles précisent la tendance pour l’automne… Certains chamanes soufflent qu’il sera pluvieux… mais où?
Une autre parcelle d’interet est le destin incertain des légumes d’hiver. Comme annoncé dans le précédent bulletin champêtre, nous avons eu quelques démêlés avec la chance en début de saison qui ont produit un retard notable dans les semis d’été. La source de notre préoccupation inonde nos planches de carottes, betteraves, poireaux et celeris, ayant cessé toute relation diplomatiques avec les courges et les patates. L’enjeu est de leur apporter un maximum de conditions dignes d’une préparation olympique pour compenser le mois de retard et le raccourcissement de la durée du jour qui est un frein énorme pour ces plantes capricieuses. Donc vous le sentiez venir gros comme un hameau, on organise un stage gratuit d’initiation/perfectionnement à l’entretien d’un rang de légume soupe. Donc ce sera dimanche qui arrive là, le 28/08. Bon on sait que certains d’entre vous n’espéraient plus une nouvelle édition, voilà c’est fait.
Coté bilan de la moisson, c’est donc bien catastrophique. On a l’œil quand même! Ceci dit, la conséquence économique est encore incertaine. Nous sommes assurés sur les accidents climatiques mais nous ne savons pas encore à quelle hauteur nous seront indemnisés. Donc on ne déclame pas encore la sentence préférée de l’ancien agriculteur de nos murs, mourru en 1965 « C’est la misère noire, la ruine de la p’tite culture ».
Pour ce qui est de l’atelier farine, nous avons du stock de blé de 2015 et par chance le peu qu’on a récolté cette année semble avoir de bonnes qualités boulangères. Donc l’un mélangé à l’autre devrait donner un assemblage pas mal et une quantité permettant de développer sensiblement cet atelier ce qui permettrait de sauver les meubles en 2017! A noter, apparition du petit épeautre (ou Engrain) et disparition du sarrasin qui n’a pas pu être semé (retour en 2017 à moins d’un achat de grain à un collègue). On continue les épeautres variété ancienne Oberkulmer (bon gout et pas d’hybridation avec du blé) et récentes (plus facile à panifier).
Bon, on se voit au stage,
A bientôt
GAF